A la croisée du théâtre, du tour de chant et de la conférence, l'équipe de Bures-sur-Yvette a organisé une conférence chantée avec pour objectif de sensibiliser le public sur des sujets de société.
Maxime ROBIN, conseiller en insertion professionnelle à la mission locale et au pôle emploi des Ulis et plus connu comme le Professeur X, est intervenu dans notre résidence de Bures-sur-Yvette. Cet intervenant social s’est reconverti dans "l’Amourologie". Ce chercheur partage ses connaissances issues de véritables études et enquêtes en sciences humaines. Elles sont illustrées par ses chansons accompagnées à la guitare. Sous une forme légère alliant humour et interactions avec le public, son spectacle cache un fond sérieux qui développe le sens critique. Dans le cadre de la saint Valentin et le temps d’une soirée, nos résidents ont participé à un atelier pédagogique « qu’est-ce qu’aimer ? ».
De nos jours, les jeunes rencontrent des problématiques dans leur rapport au corps et à la sexualité, et notamment :
- Manque de connaissance du corps
- Manque de repère sur le respect de soi et des autres
- Décalage entre maturité affective et sexualité vécue.
La résidence de Bures sur Yvette a donc décidé de mettre en place un atelier d’éducation à la vie affective et sexuelle, poursuivant les objectifs éducatifs suivants :
- Faire évoluer la réflexion et l’autonomie des jeunes vers une sexualité épanouie
- Permettre aux jeunes de prendre en compte les dimensions biologiques, psychologiques, morales et sociales de la sexualité humaine et d'améliorer ses connaissances
- Développer des attitudes positives face à leur sexualité,
- Développer l'apprentissage du respect de soi et de l'autre,
- Faciliter la compréhension de la réciprocité dans la relation,
- Tendre vers un rééquilibrage des rôles sexuels,
- Favoriser le dialogue et libérer la parole.
En amont de l’intervention, l’animateur a fait le point sur les représentations de la sexualité et des couples auprès des jeunes, la question du genre, de l’homosexualité et de l’homophobie afin notamment de créer un milieu d’apprentissage le moins discriminatoire possible et d’éviter les généralisations. L’enjeu est donc bien de prendre en compte la spécificité de la jeunesse, de tenir compte de leur vécu, mais également de prendre en compte l’éventualité d’évènements difficiles, voire traumatiques, vécus par certains.
L’animation d'une séance d’éducation pour la santé sexuelle ne peut se passer d’un débat, une des clés pour permettre à chaque jeune de compléter ses connaissances, de mettre en discussion ses représentations et de questionner les normes de la société. A l’aide de reprise musicale, les jeunes ont pu parler d'eux, de leurs expériences amoureuses, de leur premières fois, de l’appartenance, l’attachement, le consentement et plein d’autres thématiques. Ce fut enrichissant. Ce n’est que le début car l’intervenant a proposé aux participants des places gratuites à l’opéra de Massy pour une conférence sur « l’égalité des sexes et l’émancipation de la femme de nos jours ».